GP d'Austin Texas

CAPTAIN AMERICA IS BACK

Marquez fait péter le JACKPOT au Texas avec un  « 777 « …un triple- sec, pardon « sept » .
7 courses, 7 poles, 7 victoires .  Les Zuhessas,  c’est le pays des effets spéciaux, les Show en BIG SCREEN, on ne peut pas rivaliser dans notre vieille Europe.
Il suffit de comparer Louis la Brocante, l’inspecteur Derrick avec les séries NCIS ou l’arme fatale pour saisir mon propos.  

N’empêche que… hier, on s’attendait à un scénario à la Tarantino ou Kubrick, rythmé par un son de Weirdo façon ZZ TOP avec basses puissantes et riffs à la Foo-Fighters… no way… Le shériff Marquez est parti en solo, notre Quarta young blood  n’a pas pu lui montrer sa roue avant.  

Le Catalan nous a fait du Steve Austin, tel l’homme bionique qui alimentait nos rêves de gosses les dimanche après-midi, il a dominé ce rodéo Texan. Mais bon, on a eu droit à de la musique country , avec un chorus un peu rantan « plan-plan », des membres du DCPB même trouvé soporifique… je les rejoins là-dessus.  

Flashback sur le storyboard :

Starting grid :   PECCO, QUARTA, MM93, MARTIN, NAKAGAMI, ZARCO ( 3 Ducati dans le top 6 ).
Jack Miller aurait dû être dans le top 3… il n’a pas pu boucler son dernier tour chrono la veille…

La Honda Repsol bourrée de taurine fait le holeshot, Pecco lui enboîte le pas suivi de Fabio…. Zarco est 9ème  dans la roue de Miller.
L’équipe Honda a bien bossé sur le launch control, cela crevait l’écran la veille lors du practice start.
Nakagami chute, Martin sur la Ducati Pramac revient très fort sur QUARTA pendant que Marquez met les voiles en grapillant méthodiquement des dixièmes à chaque tour.

On a droit à un spectacle NASCAR, course-poursuite... mais l’état du revêtement du COTA ( Circuit Of The Americas ) crée le spectacle, à plusieurs endroits de la piste.  
Délestage et changements d’angles avec la moto qui guidonne sévère et avant la magnifique série des pif-pafs, réaction violente des machines. Les pilotes restent gaz en grand à 200 km/h sur leurs taureaux de fer qui catapultent comme dans un rodéo.  Y’a pas que les taureaux qui ont des bollocks XXL en acier…

Bagnaia est 5ème, Superstrong Miller, dopé à la testostérone chope le bouilli, il le passe…  
Derrière Zarco OUT en perdant l’avant dans le freinage du virage N°1
Devant, Martin passe à l’acte, il soude la poignée et dépose la Yam de Quarta, ce dernier le repasse sur un freinage d’un monde post-apocalyptique. Fabio a gagné en autorité, il tient Martinator à distance.  
3 Ducati dans le Top 5… hmmmm…. C’est bon ça !

Coup de théatre….  Long lap penalty pour Martin qui a coupé à la chicane….
Miller va laisser passer Pecco… pour la chasse aux points… Pecco fait une remontée fulgurante et se hisse à la 3 ème marche du podium.
Les esprits s’échauffent derrière entre Miller et les Suzuki Boys, Mir fait une manœuvre dangereuse, Jack relève pour ne pas faire un strike….

FINISH :  MM93  /   QUARTA  / PECCO / RINS  / MARTIN / BASTIANINI  / MILLER
Notez Enea Bastianini, le Rookie sur une Ducati qui a 2 ans qui termine 6 ème !

Comme l’a relevé notre Président, lors du tour d’honneur, des supporters de Vale qui acclament et félicitent MM93 au bord de la piste.  Y’en a qui ont terminé sur un bucher sur le parvis de l’église de Tavullia pour moins que ça.

Pour ceux qui ont eu la bonne idée de zapper sur Eurosport 2 après ce GP, je vous dis pas le réveil. C’était comme passer de Joséphine ange-gardien  à têtes brûlées quand l’alarme pète avec un escadron de Japs qui s’abattent sur papi Boyington. Tout le monde court dans tous les sens, en calbut, le Marcel trempé pour sauter dans les cockpits et lancer les Pratt & Whitney à bloc.

La course des 600 SSP avec Cluclu  ( Jules Cluzel ) déchaîné à Portimao, des bastons de Hooligans où ça cogne sec…une folie... 5 pilotes à prétendre la victoire, le ciboulot en position OFF.
Les 600 qui hurlent en passant les rapports par rafales de 3.

Mon chat, perclus de rhumatismes, somnolant sur le canapé tel un vieux Crainquebille, s’est volatilisé dans les airs à la vitesse du son. A chaque virage, on avait l‘impression qu’ils allaient tous partir en funestes tonneaux.  

Pour ceux qui n’avaient pas encore fait un AVC, il y avait dans la foulée la Course 2 du WSBK avec de l’action à tous les étages, les motos en travers, les inters, les exters, les wheelings… du grand spectacle devant lequel je restais sans mots .  Rémi Tissier et Philippe Monneret pourtant habitués au genre étaient sans oxygène.

Allo Houston !? … on a un problème...

BAZ sur sa Panigale de retour de chez l’Oncle Sam où la saison est finie, avec Scott Redding sur la Ducati Aruba, Rea et Toprak le boucher Turc.
Le Hellfest à côté c’est un séminaire épiscopal pour Jésuites apeurés.
Ils ont tordu des bécanes de 200 CV, rigides comme le flingue du juge Roy Bean, sur le circuit le plus dingue du monde. » Mayday … MAYDAY !!!
« REA, BAZ, SCOTT, TOPRAK… » répétez ces noms à voix haute, on dirait des onomatopées de méga baston d’une BD Marvel Comics .  Même Gozilla se serait barré la queue entre les pattes.

Cette manche SBK à Portimão valait bien les 3 derniers MotoGp…

Totofsky

Un régal de littérature, du Frédéric Dard sauce SAE 10/30 échappée d'un Desmosedici encore bouillant. J'en ai les neurones perfusées à l'adrénaline qui s'activent sur le sélecteur et qui tombent entre deux à chaque passage. Alors j'ai fini à pied en poussant la brêle ce qui m'a permis d'admirer le paysage et de m'éclater à chaque phrase.
Merci Totofsky

Merci beaucoup Ray !