Grand Prix de France 2021

Les horaires :

GP France 2021 | Le Mans #FrenchGP
Johann Zarco #5 pense que le Grand Prix de France peut "bien se passer" pour lui, grâce à une Ducati qu'il juge supérieure aux autres machines et plus aboutie grâce aux innovations apportées par la marque italienne.

Il semblerait que le Grand-Prix soit en clair sur C8 ...

Exact !

FP1 :

Jack Miller est très très fort sur le mouillé, il fait vraiment flipper tellement il attaque avec la Ducati officielle. Zarco ne sera pas loin...

La grille :

Doublé Ducati et tricolore sur l’iconique tracé du Mans.

Zarco et Fabio nous offrent un incroyable podium sur le mythique tracé du Mans dans des conditions dantesques.  Impossible n’est pas Français !

Il fallait en avoir du talent et des nerfs d’acier pour rester sur ses roues ce dimanche sur le circuit Bugatti ce dimanche nos «  Froggies » en ont à revendre en terminant 2ème et 3ème  derrière un Jack Miller solide comme Ayer’s Rock.
On a eu droit à 2 courses en une… et une guerre des nerfs impitoyable.  
Après une pôle décrochée sur le fil du rasoir ( le filet d’asphalte sèche en Q2) , Fabio se retrouve seul, devant face à son destin avec toute la meute derrière prête à en découdre.
Les conditions difficiles, c’est la spécialité de Jack, à 4 ans, les Australiens jouent avec les requins et traversent le bush sur des engins Mad Max, vous pensez bien que le Shark Grand Prix, c’est un truc taillé pour lui.  Piste mouillée, piste séchante…. Il met du gros gaz avec une Ducati qui a beaucoup progressé dans tous les secteurs.  (N’oublions pas la victoire de Petrucci sur la Ducati ici même l’an dernier ).

14h00 Piste sèche.  Les 22 missiles sont mis à feu, objectif, arriver prem ‘s dans le S Dunlop où il y a eu beaucoup de casse la veille. Jack et son dragster font le holeshot, suivi de Quarta et Viñales… Zarco loupe son départ, il est 11 ème….
A la moitié du premier tour, gros baston entre Quarta et Jack, Fabio fait l’inter, Miller repasse, Quarta remet une couche… on est en apnée… Ils ne lâchent rien…pas tomber… pas tomber. Pitié les gars, calmos il reste 25 tours !!! pourquoi tant de haine. Attendez,  Viñales les grille tous les deux, il est devant !   On était là,  trankilou, on se refaisait les parapluies de Cherbourg avec la jolie musique  «  CHABADA BADA CHABADA BADA «.  Et là, les gamins nous interprètent du Gainsbarre avec «  je t’aime, moi non plus «     Derrière ça se bouscule sévère comme devant un Ducati Store pour une promo de 50% sur une Panigale, Morbi en fait les frais, il part dans les graviers.  On ne le verra pas en vacances dans la Sarthe en mobil home cet été, un WE de m…e !  Après une cascade malheureuse la veille en jouant à saute-moto, le revoici sur les genoux… La vie en rose ?  Ahem… j’crois pas non …  
Drapeau Blanc, course déclarée « wet » les pilotes ont 5 tours pour rentrer changer de machine au box.  Grosse averse après le garage vert, on voit les motos partir en sucette, chutes, tout droit… Il faut rentrer sans délai.  Les pilotes sont sur un filet de gaz, ils appuient sur les cale-pieds, se relèvent de la selle pour soulager et laisser travailler les slicks.    Miller tire tout droit dans les graviers ! c’est bon pour Quarta ! mais Jack ne tombe pas, il nous fait du flat track revient en piste illico presto.
Fabio rentre le premier sur la pitlane avec MM93 qui lui touche presque le carénage en se portant à sa hauteur pour gagner des précieux dixièmes.  Perturbé ?  il pose sa Yam dans le stand Petronas au lieu du sien … il ne va pas perdre beaucoup, mais ce piment de Marquez repart en tête !  avec Quarta dans son sillage et Jack…  
C’est tellement Holiday on Ice qu’il s’est créé un écart de plus de 15 secondes entre le trio de tête et le reste du peloton pour ramener les Motogp entières… les trains avant sont comme des lames d’Opinel dans un pot de rillettes Bordau Chesnel, et là on transpire grave pour Zarky.  Son mauvais départ lui coûte un bras…
Il reste 23 tours, devinez qui se ramasse en beauté juste en sortant de la voie des stands, RINS !  lui qui venait voir ce qu’était la fameuse « French Touch »  ben non , aujourd’hui c’est French Douche.
COUP DE THEATRE : PECCO et MILLER sont sanctionnés… ils doivent faire 2 long laps pour être rentrés trop vite sur la Pitlane.  C’est bon pour Fabio.  
Pendant ce temps, le plateau Motogp a repris la piste, et Zarco qui a des pneus Medium va nous faire une Démo de pilotage magistrale dans des conditions pire qu’un rassemblement de Ducati Owner’s Club.  Il va carrément disrupter le rythme avec la Ducati Pramac, sabre au clair, il sonne une charge de folie et commence sa remontada.  Devant,  Fabio, qui apprend encore sur le mouillé essaie de contenir la remontée de Jack.
Viñales a disparu des écrans radar à la première goutte de pluie.  On devait pas le voir en wheeling avec sa Gasgas les jours de pluie dans les rues de Figueras El Niño. Mais bon, il s’en balec’ La Catalogne  c’est 10 jours de pluie par an, la nuit …
Miller et Bagnaia font leur pénalité, cela ne donne pas beaucoup d’oxygène à Quarta, Jack l’a encore en visuel et va fondre sur lui…  Pauvre Fabio , non mais laissez le !  non mais laissez le …. Maaaannger sa Bananeuh …. ( m..e !  Non maiiiis …. Sans Blaaaaague … ) Coluche si tu nous regarde tous les braves partis trop tôt de leur passion,   Bisous affectueux.
On rencontre 3 types d’animaux en milieu aquatique, les escargots, les grenouilles et les requins… Les premiers ayant été bouffés la veille avec du beurre persillé, il reste les 2 frogs et Jack « The Shark » .  Il manque plus que la musique des dents de la mer, c’est terrible, Miller arrive comme une balle, il se met dans la roue de Fabio au S Dunlop, jette la moto qui ne bronche pas, soude la poignée jusqu’à la passerelle et plonge à l’inter à la Chapelle dans une manœuvre tellement belle que le Commandant Cousteau en a bouffé son bonnet rouge et son fidèle second, Albert Falco, est en pleine narcose des profondeurs.
Marquez part à la faute, il se relève et reprend la piste….   Les 2 Aprilia sont OUT…
Johann enchaine des tours en 1,42 revenant sur Quarta, c’est le plus rapide en piste.  Miller caracole devant mais la piste commence à sécher à vitesse grand V , il est en pluie Soft et comme pour Fabio, on commence à voir les flancs comme des pelotes de laine angora… Dans les box, la tension est extrême, manque plus que Philippe Etchebest  ( capitaine Haddock ) qui déboule furibard en déclarant :  « Mais p…n c’est quoi ce B…l, sortez- vous les doigts les mecs ! «
Non , non … ce n’est pas la peine d’en rajouter, c’est comme Maxwell qualité filtre.
Et le moment de vérité arrive…. ZARCO explose la Yam de Quarta, le voici à la chasse du grand blanc Australien, fusil harpon en pogne et regard noir. Il ne commet pas une seule faute, un pilotage haute couture, au son d’un bon rock Français solide comme du Trust ou Téléphone.  David Guetta a rangé son tourne-disque parce que là,  ça sent le souffre, c’est l’heure de l’explication.  Le comique troupier ton sepia avec la musique qui crépite, c’est fini.
Maintenant c’est le cinquième élément de Besson, Zarky à l’appétit de Depardieu devant un plateau charcutailles-Fromage.
Zarco fait tomber son écart avec Jack à 5 secondes, il reste 5 tours... il continue de se rapprocher… mais surtout… ne touchez à rien les gars, c’est trop beau, c’est déjà la rêve !  2 Français sur le podium.  On a eu droit a du pilotage Haute-Couture.
Je vous aurais dit ça il y a 2 ans, vous m’auriez conseillé d’aller m’allonger sur un divan chez un psy prenant des airs de gourou à mes côtés.
Il reste un tour pour que ce suspens atroce pour les nerfs trouve une issue, Les rouges se hissent sur le muret de la ligne d’arrivée, on exulte déjà.  Miller passe le drapeau à damiers en Wheeling !
Zarco et Quarta, nos DAFT PUNK,  qui se congratulent pendant le tour d’honneur terminent ce podium magnifique.  On peut boire du Champ’ à leur santé, c’est excellent les gars.  
Je sais pas si vous vous rendez compte mais les autres Yams sont loin derrière.  
Hashtag COCORICO !  et Bravo à Miller, « A vouloir gagner sans péril, on finit par triompher sans gloire » ce n’est pas une citation pour eux. Du danger, ils en ont eu comme s’il en pleuvait.

MOTO 3
Les minots vont payer le prix fort d’ouvrir le bal sur une piste détrempée, c’est Waterworld sur le Bugatti.  6 chutes sur 2 tours avec Antonelli qui part le premier à la faute.
Acosta chute…et repart…  Suzuki tombe, puis Masia,Matsuyama,  suivi d’Alcoba .  Rodrigo s’en prend une copieuse au garage vert…
Devant, Le tchèque Salac et Sergio Garcia se régalent, rejoins par Rossi, c’est baston à trois.
La piste commence à sécher, Toba et Binder chutent, Acosta remonte à la 12ème place et Raul Fernandez nous fait une remontada de la 26 ème à la 6 ème place.  Le team KTM d’Acosta lui fait signe «  calmos… calmos …. »  le muchacho s’est transformé en Machete.
Dernier tour : Garcia se loupe, Filip Salac passe, se refait passer avant la ligne .    
On a dans l’ordre :  Garcia, Salac, Rossi et Lorenzo Fellon 19 ème.
Ok, j’en entends qui râlent, surtout les barbus au fond de la classe :
« Non mais Christophe ! arrête tes fantaisies, y assez de suspens comme ça c’est pas la peine d’en rajouter, on veut un peu de people »
A l’entrée du circuit à 9h00, mouvement de foule, début de panique, le commissaire Juve attrape ENFIN Fantomas.  Stupeur, il lui arrache son préservatif diaphane de la tronche…. En fait, c’est le professeur RAOULT ! On fouille son sac, Juve exulte, il en sort des bouteilles de PASTIS bourrées de Chloroquine.

MOTO 2
Le départ est donné sur piste sèche, Bezecchi fait le holeshot, derrière, vu de l’hélico on dirait des boules de billards qui s’entrechoquent, ça envoie du lourd.
Les 3 pattes hurlent au-dessus de l’asphalte, les enchaînements sont terrifiants, les fauves sont lâchés.  Chute de Canet, Manzi et Fernandez qui reprend la piste… Lowes et Vierge s’accrochent et partent dans les graviers.  Luthi et Beaubier chutent à leur tour. Greg du DCPB a le mot juste : un festival de chutes
Il reste 4 tours…. Fernandez gère 1,5 sec sur Gardner et passe sous le drapeau à damiers en vainqueur.  Podium : FERNANDEZ , GARDNER , BEZECCHI

On a eu du lourd entre le Moto 2 et le Motogp.  L’adjudant Gerber, Cruchot et Fougasse font irruption dans le paddock et arrêtent un individu.  Ils sont formels, ils viennent de choper Xavier Dupont de Ligonnès.  Devinez c’est quiqui qu’ils ont attrapé…. Yep !  Carmelo, le boss de la Dorna…
Pendant ce temps, les membres du DCPB fêtent le DOC 3 à Saint-Emilion siouplaît essorant des bouteilles du Château Piney après avoir soigneusement essoré la poignée des gaz et leurs fringues.
Je laisse le soin à Gepetto de nous conter cette sortie où il fallait en avoir pour se lancer dans pareille aventure avec une météo exécrable.  Je sais pas moi, mais je crois qu’ils sont en manque de concentres type Pinguinos où tu termines avec les doigts amputés à cause du froid comme Maurice Herzog sur l’Anapurna ou alors la concentre des éléphants, un mix de Balnéo Kronenbourg  et boue froide au son de la zike du Hellfest…
A moins que nos valeureux membres du DCPB voulaient juste retrouver le bonheur de sauter pneus joints dans les flaques…

RDV au Mugello…. Le jardin Ducati….

C'est bien ce que j'ai vu. Des vibrations a chaque mètre et vu la vitesse a laquelle ils les parcouraient, une véritable musique parkinsonienne...
Si la Moto GP est réputée reine, les petits princes qui titillent leur Moto 3, sont des rois en devenir. Et j'insisterai sur le minot Acosta